Editorial

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C’est la guerre

avec la rédaction de Brave Patrie

Didier Kala, jeudi 20 mars 2003 - 07:48 Partager sur Facebook Tweeter Enregistrer sur del.icio.us Enregistrer sur Google Bookmarks Enregistrer sur Yahoo! Envoyer par e-mail

Ainsi, le jeune président américain George W. Bush a choisi de se dispenser des sages conseils du futur Prix Nobel de la Paix. Il est allé au bout de la logique qu’en d’autres temps, plus sereins, nous aurions salué comme un vibrant hommage au plus grand courant cinématographique européen des années 70, le western spaghetti.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants, sont morts, écrasés sous les gravats, pulvérisés sous les bombes. Ils étaient Irakiens, peut-être Américains, Britanniques, Monégasques - mais au final, c’étaient des êtres humains, et c’est le même sang rouge qui coule, pour former les lacs de la honte, les lacs de l’échec d’une vision, celle que le gouvernement de notre Brave Patrie s’est échiné à défendre.
Ne nous leurrons pas : c’est bien d’un échec qu’il s’agit. A l’heure où vous lirez ces lignes, et sauf démentis nombreux et formels de la famille Lagardère, les victimes de la folie des hommes seront a fortiori plus nombreuses encore, plus grands les lacs, plus amer le goût de cet échec.

Devons-nous pour autant baisser la tête ?
Le refus de la raison par des fanatiques doit-il nécessairement signifier l’invalidité des plus hautes convictions morales ?
Certes non !
Nous le répétons : certes non !

Car l’idéal que Jacques Chirac a su faire nôtre à 82 % voila presque un an ne disparaîtra pas, jamais.
Le gouvernement de M. Raffarin, en reprenant en main une nation tombée sous la coupe bolchévique après la mort de Charlemagne, et laissée en déplorable état depuis, a su redéfinir ses priorités en s’appuyant sur la formidable croissance économique de 1,29 % générée par la libération des énergies hors des murs de l’entreprise.
La réorganisation de l’Etat tout entier autour d’une véritable phalange dévouée au président de la République et à son parti, l’UMP, comme la révision constitutionnelle relative à la décentralisation votée en urgence par le Congrès ce lundi, vont enfin porter leurs fruits et permettre à la France de continuer cette guerre. Si l’on ne peut assurément pas gagner une bataille diplomatique face à un aveugle malentendant, nous finirons bien un jour par faire prévaloir nos valeurs fondatrices : l’Entreprenance, la Femme au Foyer et la Patrie Décentralisée.

Des mesures exemplaires ont d’ores et déjà été prises pour que se poursuive le combat, dans le territoire métropolitain comme en outre-mer. Basée sur les enseignements de notre glorieuse Histoire et les conseils érudits de son plus fin analyste, Alain Decaux, la réaction a été prompte pour assurer la continuité de l’Etat quoiqu’il advienne.
Le gouvernement a profité de la pleine lune et de la fraîche brise de nord-est pour rejoindre la nuit dernière Vichy en montgolfière furtive. Les administrations devraient être décentralisées dans la même ville dans la matinée.
La ville de Vichy a été choisie sur arbitrage de Jean-Pierre Raffarin, à l’issue d’un long débat au cours duquel il a été établi que personne n’était foutu de la montrer sur la carte. Le cabinet s’estime de cette façon à l’abri de tout bombardement ou invasion éclair.

Pour parer à toute éventualité, cependant, le gouvernement a prévu un plan B et le Parlement devrait voter les pleins pouvoirs à Nicolas Sarkozy un peu plus tard dans la journée, alors que Jacques Chirac est actuellement dans l’Eurostar et négocie une intervention à la BBC. Cinq-cents militaires supplémentaires ont en outre été déployés dans le cadre du plan Vigipirate.

Dans le même temps, les Compagnies Républicaines de Sécurité ont transféré l’or de la Banque de France et les vieux papiers du Crédit Lyonnais à la Martinique, alors que le Secrétaire Général de la Préfecture de Gironde rassemblait par précaution les intermittents du spectacle et les syndicalistes de la SNCF et de l’Education Nationale dans le stade Chaban-Delmas, à Bordeaux.
Bertrand Delanoë et François Bayrou ont pour leur part été préventivement internés à Bourassol, dans l’attente d’éléments à charge. Le tribunal de Riom devrait instruire l’affaire.

Ces décisions courageuses ne doivent cependant pas masquer la vérité : la France fait sans doute face aux heures les plus sombres de son histoire, et il faut nous attendre à ce que coulent le sang, les larmes, et tous les autres fluides qu’on trouve généralement en temps de guerre. La gravité fait que, malheureusement, ça va surtout couler vers la France d’en-bas, mais nous n’y pouvons rien.
Déjà des informations effrayantes nous parviennent : le Charles-de-Gaulle, fleuron de notre flotte nucléaire, s’est sabordé en rade de Toulon. A l’aube, non loin de là, Jean-Claude Gaudin, en robe blanche et les clés de la ville de Marseille autour du cou, s’est rendu à un groupe de touristes allemands retraités.
Versailles, enfin, la cité royale, a capitulé brièvement avant de revenir sur sa décision, mais ses habitants sont toujours sous le choc. Les plus anciens d’entre eux ont revécu la panique de 1870 lorsque le pot d’échappement mal réglé d’un livreur de pizzas a pétaradé rue Edouard Lefebvre aux alentours de 21h15 hier soir.
Une équipe de la brigade anti-criminalité des Yvelines a pris le contrevenant en chasse.

Face à ces revers, la Résistance s’organise, et l’esprit éternel du coq gaulois se prépare à faire face. Notre Brave Patrie ne mourra pas, et nous serons prêts à déclamer à pleins poumons, face à l’ennemi, dès que nous saurons de qui il s’agit :

Vive la France !

P.-S.

Notre correspondant à Toulon, Jean-Pierre Chaprot, nous informe à l’instant que le Charles-de-Gaulle ne s’est pas sabordé et se trouve actuellement immobilisé dans la rade pour entretien. Nous prions nos lecteurs d’accepter toutes nos excuses.

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Réactions à C’est la guerre

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Déjà 2 réactions.

  • 21 mars 2003 18:39, par un patriote anonyme

    > C’est la guerre

    Bravo !
    Apres l’intro, le premier paragraphe sonne tres juste et la suite m’a beaucoup fait rire, ce qui est bon.

    Répondre

  • 21 mars 2003 07:45, par el dude

    > C’est la guerre

    bel effort, tant par rapport à la vitesse de réaction que pour la précision des faits relatés...

    si,si...

    mais la situation génerale m’empèche de pouvoir en rire...

    patriotiquement

    el dude

    Répondre

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Bravo ! Apres l’intro, le premier paragraphe sonne tres juste et la suite m’a beaucoup fait rire, ce qui est bon.

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