Ange Antonioni, discret patron de la SPPIF (Société pour la Promotion du Pétard en Ile de France) apporte son soutien à Valérie Pécresse : « La voir interpeller les gens à la sortie de la gare Saint Lazare pour leur proposer du matos local (NDLR : des pommes) comme un de nos jeunes revendeurs, ça m’a ému  ». Et le dynamique entrepreneur de continuer : « En plus elle a des relations dans la police, dans notre secteur d’activité c’est clairement un avantage concurrentiel qui permettrait d’implémenter une politique de distribution différente ».

Durant toute la campagne, le parti de la majorité, soucieux de s’adresser aux franges de la population non touchées par le bobo-gauchisme le plus torve, a multiplié les gestes d’ouvertures vers les populations oubliées. En réclamant dès le 15/02 « l’autosuffisance alimentaire de la région » Chantal « Freefight » Jouanno avait ainsi clairement tendu la main au monde agricole d’Ile de France tout en adressant un sévère mais burné mawashi zuki aux écologistes qui font rien qu’à « vendre leur âme pour des places et des postes » comme l’analyse avec sa fulgurance post coïtale habituelle Frédo Lefebvre.

« C’est de la bonne parole, on roule trop bien pour l’UMP : faut promouvoir le local pour fumer le global » explique Ange Antonioni. « On pourrait très bien satisfaire la demande locale avec les plantations hors sols en appartements - ça serait une vraie démarche écolo compatible - mais le marché est saturé par des produits importés issus de l’agriculture intensive étrangère », et le digne entrepreneur de nous confier les yeux aussi gonflés par l’émotion : « ce qu’il nous faudrait c’est un label « beuh bio », ça serait trop de la boulette ».

Entre UMP et planteurs hors-sol le buzz est passé tout de suite précise Ange : « la majorité c’est aussi un peu des vendeurs de rêves, on a tant à partager et à faire tourner, faut arrêter de croire que les fumeurs sont de gauche. L’identité nationale, le bouclier fiscal et Nadine Morano qui s’exprime librement ça a quand même fait planer pas mal de gens ! ».

La rédaction de Brave Patrie remercie Dédé Lajoie pour cette enquête rigoureuse qui devrait aider bien des jeunes électeurs à faire demain dans l’isoloir un choix informé.