La rédaction, mercredi 2 novembre 2011 - 10:42
Pas de grande surprise chez Drouant aujourd’hui : l’Académie Goncourt a repris du tiramisu au dessert avant d’attribuer son prestigieux prix à Rien à battre pour la quatrième année consécutive.
Publié anonymement, Rien à battre met en exergue l’inévitable travail de recyclage de l’exercice littéraire et interroge sur la vacuité d’une existence-patchwork en libre-service, constituée des fragments d’expériences déjà vécus, ailleurs, autrefois, par d’autres. En tout cas peut-être.
On rappellera brièvement la trame de l’histoire : Jean-François, critique littéraire reclus et antipathique, mène une vie bidimensionnelle entre les lignes qu’il lit, les lignes qu’il écrit, les lignes de cocaïne qu’il s’enfile et les lignes épurées de son appartement du VIIème arrondissement de Paris. Un matin, découvrant avec ennui qu’il est à court de capsules de Nespresso, il est contraint de se confronter au monde extérieur, en l’occurrence le café en bas de chez lui.
C’est là que ses yeux tombent sur un journal, forme d’expression écrite consacrée à l’immédiateté plutôt qu’à l’éternité, et se rend compte qu’il est constitué des mêmes lettres que celles au milieu desquelles il vit. Cette découverte bouleverse son existence et il sombre dans la folie : s’adressant directement au lecteur, il l’invite à s’emparer d’une paire de ciseaux et à découper chaque lettre de l’ouvrage pour reproduire La grosse bite à Dudule sur la table de la cuisine.
Le nom du vainqueur a été annoncé avec un peu de retard par rapport aux années précédentes, les membres du jury ayant attendu Jorge Semprun une bonne demi-heure avant d’attaquer la terrine de gibier sans lui.
Edmonde Charles-Roux, la présidente du jury, a tenu cette année encore à saluer « un travail novateur et fondamental sur l’essence même de la littérature, entre création et répétition », avant d’ajouter que Rien à battre constituait une « réflexion cruciale sur le rapport entre création et répétition en littérature ».
Les syndicats de libraires se sont pour leur part réjouis de cette annonce et espèrent de fortes ventes : « en toute logique, ceux qui avaient acheté un exemplaire l’an dernier l’auront découpé. Ils sont forcés de le racheter si’ils veulent être à la page cette année. ».
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