John John Don Parmalatte,
Juan Marcos Von Braun, mercredi 3 mai 2006 - 17:24
Mais comment diable a-t-on pu en arriver là ? C’est sûrement cette question qui obsède en ce moment notre premier Ministre pris sous le feu d’une opposition pernicieuse prête à s’immiscer dans la moindre apparence de brèche sur l’inoxydable cuirasse que constitue le bilan de son gouvernement. Ce qui était au départ une innocente plaisanterie, fruit probable d’une soirée pizza-bière et trivial-pour-cuite entre barbouzes, se transforme, à l’instigation de certains partis d’opposition et de leurs sous-fifres journalistes, en affaire d’Etat.
Car enfin, qui pourrait croire à une histoire aussi invraisemblable. On nous parle d’une banque au nom abracadabrantesque : ClearStream - « évacuer les flux » - franchement on a du mal à imaginer un quelconque banquier luxembourgeois donner un tel nom à son établissement ! Et pourquoi pas « BlackBuckWhiten Inc. » ou « Bernard Tapie Finance », tant qu’on y est ?
Imad Lahoud s’attaquant seul et à main quasi-nues aux redoutables serveurs informatiques de la société ClearStream.
L’histoire passe ensuite par un obscur ex-journaliste qui a longtemps collaboré, comme par hasard, à un journal anciennement maoïste reconverti dans le rougle-fluo à paillettes ! Mais l’absurdité absolue de cette fable est atteinte par l’introduction d’Imad Lahoud un soit-disant informaticien de génie qui aurait travaillé pour les services secrets français avant de rejoindre EADS. Avec un nom qui fleure à ce point le djihadiste kamikaze un tel personnage n’a aucune chance ne serait-ce que de louer un appartement à Paris, alors directeur scientifique d’une grande firme européenne de l’armement ? De qui se moque-t-on ?
Sans parler du Général Rondot qui vient faire le dos rond à la télévision. On est en plein calembour digne du journal de Mickey ! Ne cherchez plus le Corbeau, c’est Pat Hibulaire ou le gluon de la Frégate qui émet depuis le fond du Golfe de Gascogne caché dans un sonar ultra-perfectionné ! Messieurs les juges d’instruction, mandatez donc la maréchaussée en perquisition chez Jean Roucas qu’on en finisse avec ce mélodrame futile !
Le reste de cette sombre histoire n’est qu’une immense confusion de noms, civils et militaires, probes entrepreneurs et politiques notables, quelques relents de frégate taiwanaise pour apporter un soupçon de crédibilité et un galimatias mêlant des personnages politiques de tous bords, de l’eminent N. Sarkozy au méprisable D. Strauss-Kahn.
Des médias dont l’attitude pourrait tomber sous le coup de l’article 18 de la Loi pour la Sécurité Intérieure(LSI) condamnant le racolage passif
Et au fond, un constat s’impose : nos compatriotes, auxquels l’on ne cesse de servir cette indigeste purée, auxquels des médias irresponsables lancent les mots « espion », « fichiers », « comptes cachés » dans une démarche qu’il faut bien qualifier de “racoleuse”, nos compatriotes, donc, ne comprennent rien à cette soit-disant « Affaire Clearstream ».
C’est donc la preuve indiscutable qu’au fond, on s’en fout.
En homme de bon sens et proche des préoccupations populaires, M. De Villepin, lui non plus, n’a eu cure de cet embrouillamini puisqu’en demandant au général Rondot d’investiguer plus en profondeur, en s’adressant plusieurs fois à l’assemblée nationale sur le sujet, en intervenant entre le fromage et le dessert à l’antenne de TF1, en tenant de multiples conférences de presse improvisées, il ne faisait que traduire le détachement qui sied à un homme de son rang à l’égard de la rumeur et de la calomnie.
Mais pour en finir une bonne fois pour toutes avec ces mensonges journalistiques, poursuivons jusqu’à l’absurde le raisonnement diffamatoire que propagent depuis plusieurs semaines ces feuilles de chou trotskystes. Poussons dans ses ultimes retranchements cette fantaisie accusatoire kafkaïenne :
Son fleuron sidérurgique étant sur le point d’être bouffé tout cru par les Indiens, le Luxembourg ne doit désomais sa subsistance qu’au recyclage de vieux papiers (souvent sales).
Chaque jour, des millions de français d’extraction modeste et d’origine étrangère expédient, sans que personne ne s’en émeuve, une partie de leurs revenus vers des comptes situés dans des pays tiers - argent sur lequel repose, en grande partie, l’équilibre économique de ces pays. Pourquoi alors, la possibilité d’avoir un compte à l’étranger serait-elle refusée à notre bien-aimé Ministre de l’Intérieur lui même issu d’une immigration choisie ?
Est-il interdit d’aider, même modestement, un petit pays comme le Luxembourg, dont chacun sait que les transferts de fonds depuis l’étranger sont la seule et unique source de revenus, à pallier de la sorte son absence chronique de ressources naturelles et son territoire étriqué (sans accès à la mer qui plus est) ?
Quel mal y a-t-il à percevoir, sur la vente à Taïwan de quelques navires de guerre, une petite commission, juste rétribution d’un dur labeur ?
Faut-il avoir honte d’exporter aux quatre coins du monde la preuve indéniable du savoir-faire français ? Faut-il se cacher de fournir à une courageuse petite île les moyens d’endiguer le raz-de-marée du communisme chinois qui menace le monde ?
La preuve est faite, s’il en était besoin, du caractère ubuesque des rumeurs propagées contre notre gouvernement et ses différents membres. Mais c’était sans compter sur la perfidie et la notoire naïveté de l’opposition - pour promouvoir une idée aussi lumineuse que les 35h il faut être un sacré adepte de la collection Harlequin - qui croit, ou feint de croire, à la véracité de l’affaire ClearStream.
Manipulant les médias sans aucune vergogne, les Rouges sont miraculeusement épargnés par cette gabegie d’articles de presse diffamatoires, à l’exception notable d’un D. Strauss-Kahn suspecté de « droitisme » par le despote à la tête du Parti :
« Dominique, si tu ajoutes un podcast sur ton blog, alors tu es de droite ! » - tempêtait hier encore François Hollande qui venait de passer une semaine à essayer de faire défiler les nuages en arrière plan sur la bannière du blog de Ségolène qui trouvait ca charmant.
Foulant du pied les règles élémentaires de la galanterie, les juges rouges n’ont pas hésité à perquisitionner les bureaux de Mme Alliot-Marie
Le but de cette démarche désinformative est pourtant évident : masquer, par ce bruit médiatique inattendu, les succès manifestes de la politique gouvernementale.
Effacée, la nouvelle de l’éradication prochaine des chômeurs du chômage !
Enterrée la mise à mort programmée des pirates informatiques et autres fanatiques du pair-à-pair !
Oubliée, la réforme réussie du 118 !
Occultée la jugulation prochaine d’une épidémie d’immigration mal calibrée aux besoins de notre économie nationale !
Mais qu’importe : forte de ces coups d’éclat méconnus, et de quantité d’autres petites victoires quotidiennes autour desquelles elle a la pudeur de ne pas communiquer, notre majorité d’union populaire ne doit montrer aux menteurs de tous poils que le mépris qu’ils méritent, et ne pas cesser de fixer du regard l’horizon bleuté du destin radieux auquel elle oeuvre chaque jour avec abnégation, pour nos enfants, pour le peuple, et pour la France.
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